25 Septembre 2011

Communiqué de presse adressé à La Voix Du Nord et Nord Littoral

 

HALLUCINANT !

 

C’est le terme employé par le couple de retraités, rencontré samedi devant le Bois de Sapins, pour qualifier la vitesse et l’ampleur de la destruction qu’ils observent régulièrement depuis un an. Habitués du site, qu’ils fréquentent couramment, ils n’en reviennent pas de l’évolution qu’ils ont constatée depuis leur emménagement chez nous il y a quatre ans.

   200, c’est le nombre, à quelques unités près, d’arbres éparpillés actuellement sur la plage et contre la dune, le long de l’anse du Bois de Sapins.

Les marées d’équinoxe correspondent au moment où  la terre est la plus proche du soleil, ceci deux fois par an. Les marées de vives eaux y sont les plus fortes de l’année, par contre les marées de mortes eaux encadrantes ont peu d’amplitude ; c’est le cas cette semaine, avant les grandes marées de la semaine prochaine. Et bien, même dans la période actuelle, la progression du chenal reste vive et  toujours inquiétante. La dune et le chenal progressent ensemble à l’extrémité du méandre. La hauteur  de la dune à cet endroit fait illusion car le cordon dunaire y est très mince.

Notre objectif n’est pas de faire peur, mais d’alerter objectivement sur une situation de plus en plus préoccupante pour laquelle la réponse doit être rapide et énergique !!!

Il y a bientôt un an que l’Authie a commencé son évolution néfaste vers une plage progressivement creusée  et un cordon dunaire très érodé, depuis des années, par la houle et le courant de marée guidés par l’avancée du poulier (pointe de sable) côté sud. Cette brusque avancée du cours de l’Authie a motivé notre mobilisation en janvier, le lancement de notre pétition et l’organisation de notre marche,

Début février un plan d’action nous a été présenté à Rang du Fliers. Le rechargement urgent en sable annoncé a été effectué. Où en sommes-nous de la suite ?

L’association va organiser fin novembre une grande réunion publique, ouverte, à tous où nous inviterons tous les acteurs, organismes et autorités  chargés de la défense contre la mer, intervenant dans la définition des travaux et leur acceptation. Nous espérons fortement qu’ils nous apporterons des solutions concrètes

Ca va vite, très vite ! La convention avec le Syndicat mixte de la Somme n’est pas une mauvaise chose en soi, mais, nous ne sommes pas dans le même calendrier. Avant que tout soit organisé (périmètres d’intervention, acteurs, budget, pouvoirs, projets, accords etc.) il y a fort à craindre qu’il ne soit trop tard.

Devant la vitesse et la violence du phénomène, l’heure est à la réactivité et l’Association craint de plus en plus que les procédures et contraintes incontournables ne permettent plus d’y faire face suffisamment à temps. .

Sans remettre en cause les solutions sur lesquelles la CCOS travaille actuellement, l’association demande que soit mise en place « une cellule de crise » composée de tous les décideurs et acteurs de ce domaine (technique, financier, administratif, environnement,…) dont le rôle sera d’accélérer la réalisation des opérations de protection du cordon dunaire existant.

La situation le justifie amplement : L’hiver se passera peut-être sans catastrophe majeure, si les conditions climatiques restent clémentes, mais surement pas le printemps et ses marées d’équinoxe.

 Philippe CORNU Président